Affrontement entre le MNLA et les Islamistes, destruction des
tombes et lieux sacrés, coup de fouets, remise en cause des libertés
individuels, instabilité politique au sud, la crise malienne a aujourd’hui
atteint un point de non-retour ou il y a véritablement urgence à agir. Il faut agir,
agir pour résoudre cette crise avant qu’elle ne se répande chez les pays voisin
du Mali comme le Niger, l’Algérie ou la Mauritanie. Face à la tournure actuelle
des évènement, notamment avec les affrontements ayant opposés le MNLA et il
islamistes, affrontement qui se sont soldés par une défaite du MNLA qui était
obligé de quitter les villes permettant ainsi aux islamistes alliés des terroristes
d’AQMI d’être les seuls maitres au nord du Mali ,les acteurs œuvrant pour la
paix au Mali doivent être opportuniste. Il faut cependant agir en profitant de
la division entre ces deux groupes qui étaient alliés au départ, deux groupes
qui s’opposent par leurs idéologies, l’un défendant la création d’un État laïque
basé sur la démocratie et l’autre un État islamiste basé sur la charia ce qui
n’est pas du gout des populations malienne et de la communauté internationale.
Faut-il dialoguer ou faire la guerre ?et qui
doivent être les acteurs de ce dialogue ou de cette guerre ?
Nous sommes aujourd’hui face à une situation où il faut
d’abord épuisé toutes les voix de dialogue avant de songer à une option
militaire. Et pour dialoguer il faut la mise en place d’une autorité effective
à Bamako, une autorité qui pourra faire l’unanimité et engager la nation
malienne vers sa destinée .Il faut exclure toute intervention de la CDEAO ,une
intervention qui sera perçu au nord comme une occupation et au sud comme une
atteinte à la souveraineté du Mali. Il faut cependant engager un dialogue avec
le MNLA qui semble être le moindre mal pour le Mali et la sous –région. Un
dialogue non pas pour accepter la création de l’État d’Azawad mais un dialogue
pour que le MNLA et l’armée malienne soient dotés de logistiques conséquentes
pour mettre hors d’état de nuire ces groupes islamistes ,et après discuter sur
la suite des négociations qui doivent aller dans le sens d’une décentralisation
poussée avec autonomie des régions ,gestion administrative et financière par
les natifs de ses régions .Cette option semble la meilleur pour les maliens et
les pays voisins car une montée de ces islamistes d’Ansar Dine et du MUJAO
affectera les pays voisins car si jamais un État islamique voit le jour au nord
du Mali, il aura de grande influence sur les pays voisins notamment avec la
montée de Boko Haram du Nigéria qui circule déjà dans des pays comme le Niger .On
assistera ainsi si rien n’est fait à temps à une somalisation ou afghanisation du
Mali ou se développeront trafic de drogue et camps d’entrainement des
terroristes. Notons que la CDEAO ou l’ONU doivent exclure toute option
militaire avec ou sans le consentement de Bamako ,il faut d’abord dialoguer ,un
dialogue avec le MNLA qui a été responsable de cette crise, et aujourd’hui que
le territoire qu’il revendique se trouve être occupé par de nouveaux acteur est
obligé de coopérer avec Bamako dans la mesure où il n’est pas la même idéologie
que les islamistes.
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