Crée le 25 Mai 1963 à Addis-Abeba suite à l’adoption de sa
charte par 32 Etats, l’Organisation de l’Unité de l’Unité africaine deviendra
Union Africaine en 2002 lors du sommet de Durban en Afrique du Sud en
application à la déclaration de Syrte en Libye.
Au départ les pères fondateurs s’étaient fixés comme objectifs : la
promotion de l’unité et la solidarité des Etats africains, parler d’une même
voix et éradiquer le colonialisme. C’est ainsi, après l’opposition entre
partisans du fédéralisme et partisans d’une Afrique des Etats, L’OUA devint un
outil de coopération et d’intégration entre les Etats. De l’OUA à l’UA une
nouvelle vision de l’Afrique naitra avec de nouveaux acteurs sur la scène
politique et forcement avec de nouveaux objectifs. L’Union Africaine aura comme
nouveaux objectifs : la promotion de la démocratie, la protection des
droits de l’Homme, et le développement à travers l’Afrique. Cependant quelles
sont les réussites de l’Union Africaine après 50 ans d’existence, quels sont
ses échecs ? Et quel est l’avenir de cette institution panafricaine ?
Quelles sont les
réussites de l’Union Africaine après 50 années d’existence ?
"L’Afrique doit s’unir ou périr" disait l’un des pères
fondateurs en la personne de Nkrumah. C’est ainsi que le rêve panafricain
commença avec beaucoup d’espoir pour les populations africaines encore sous le
joug coloniale. La première réussite a été d’abord celle de la création de
cette organisation qui a pu réunir autour d’elle la majorité des Etats
africains pour un même idéal l’Union. Ensuite L’Organisation panafricaine
contribua à la libération des autres pays encore sous tutelle du colonialisme
d’où l’affirmation d’une nouvelle Afrique indépendante et unie. L’Union
Africaine dispose aujourd’hui des institutions politiques (la Commission, le
Parlement panafricain, et le conseil de sécurité et de paix), des institutions judiciaires
(cour africaine de justice, cour africaine des droits de l’Homme et des
peuples, la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples et la
commission de l’union africaine sur le droit international) et des institutions
économiques et financières (Banque Centrale africaine, Banque africaine
d’investissement et le fond monétaire africain). La création de toutes ces
institutions constituent pour l’Afrique un grand pas vers la réalisation des
objectifs que les pères fondateurs se sont fixé au départ même leur mise en
place reste encore bloqué pour certaines considérations politiques internes et
externes à l’Afrique. L’Union Africaine réussit également à assurer la paix et
l’ordre constitutionnel dans certains pays à travers son conseil de sécurité et
de paix. Ce fut le cas au Soudan et au Comores.
C’est vrai qu’après 50 années d’existence le bilan aurait du être
beaucoup plus important mais compte tenu de certaines difficultés auxquelles
l’organisation panafricaine fait face elle ne peut que connaitre des ratés.
Apres 50 ans
quels ont été les échecs de l’organisation panafricaine ?
Beaucoup d’intellectuels africains sont
unanimement d’accord sur le fait que l’Union Africaine reste un syndicat des
chefs d’Etats dans la mesure où les populations africaines ne sont pas associées
au processus d’intégration. Malgré les différentes institutions politiques,
judiciaires, économiques et financières, dans leur pratique les Etats
n’arrivent pas à travailler avec ces institutions leur préférant les institutions
internationales comme l’ONU, FMI, Banque Mondial…
Pendant longtemps l’Union Africaine n’a pas pu
instaurer une dynamique permettant aux Etats d’avoir une vision commune de
l’avenir de l’Afrique. Chaque Etat s’est renfermé sur lui-même ou à la limite
s’est intégré dans des organisations sous régionales comme la CDEAO, la CEMAC,
l’UEMOA,… qui ont considérablement effacé l’image de l’Union Africaine. L’Union
Africaine est resté comme un syndicat des Etats d’Etats qui se réunissent à
Addis-Abeba pour ne jamais de s’unir, et pour ne jamais relever ensemble les
grands défis auxquels l’Afrique est confronté. Guerre civile, religieuses,
ethniques, identitaire, famine, insécurité, chômage, pauvreté, manque d’eaux
potables et de couverture sanitaire,…l’Afrique est malade de tous ces maux,
mais les dirigeants africains restent incapables face à cela. L’Union Africaine
regarde d’un regard complice l’Afrique sombrer dans le gouffre avec chaque jour
de milliers de victimes innocentes. La guerre au Congo, le génocide Rwandais,
la guerre en Somalie, en Libye, au Mali, en Centrafrique, en Cote d’Ivoire,
aucune solution ou prise de position
concrète de l’Union Africaine violant ainsi le principe de solidarité entre
Etat énoncer par les pères fondateurs à la création de l’OUA. Nkrumah avait
bien raison lorsqu’il disait que l’Afrique doit s’unir ou périr car aujourd’hui
le mal de l’Afrique c’est ce manque d’union, sinon comment comprendre qu’après
50 ans de panafricanisme, l’Afrique n’arrive toujours pas à régler ses conflits
elle-même, comment comprendre que l’Afrique n’arrive plus à garantir
l’autosuffisance alimentaire de ses populations et en fin comment comprendre
que le visa coute encore 50 000fcf. Tout est ainsi mis en œuvre pour
bloquer cette union politique, économique et administrative de l’Afrique.
L’Union Africaine doit pouvoir se libérer du colonialisme, de l’impérialisme et
du capitalisme pour en fin atteindre ses objectifs.
Quel avenir pour
cette institution panafricaine ?
L’Avenir de l’Afrique réside incontestablement
dans le panafricanisme et l’avenir de l’Union africaine et du panafricanisme
réside dans le choix des hommes et femmes pour présider les destinés de cette
organisation. Même si l’organisation se dote des meilleurs textes au monde tant
qu’elle n’aura pas à sa tête des hommes et femmes capables, des hommes et des
femmes libres d’esprit et soucieux du
devenir de l’Afrique, rien ne changera dans la marche actuelle des choses. Dans
journal africain disait : ‘’il a fallu la détermination de plusieurs
grands leaders pour que le panafricanisme prenne une forme institutionnelle,
mais l’accouchement s’est fait dans la douleur’’. Sans l’engagement des pères
fondateurs l’Union Africaine n’aurait peut-être jamais vu le jour, c’est
pourquoi il faut encore l’engagement de tous les africains pour aller vers cet
idéal qui fera de l’Afrique un contient enfin libre. L’avenir du panafricanisme
est radieux et nous restons optimistes qu’aujourd’hui ou demain ce rêve de
Nkrumah se réalisera un jour car l’Afrique peut au moins compter sur une
jeunesse de plus en plus nombreuse sur les traces des pères fondateurs. Seulement
pour arriver à cet idéal les populations africaines doivent être les acteurs
principaux de cette longue marche car les chefs d’Etats africains se sont
montré incapables de mettre en place une vraie intégration africaine, ou le
malien se sentira chez lui au Sénégal, ou le sénégalais se sentira chez lui au
Niger, ou le nigérien se sentira chez lui en Lybie, ou le Libyen se sentira
chez lui au Congo, et ainsi de suite. En fin une nouvelle Afrique doit s’affirmer
avec une nouvelle génération qui servira non pas les intérêts des puissances
impérialistes mais les intérêts de nos pays, le panafricanisme doit s’enseigner
dans nos écoles pour que les générations futures comprennent l’importance de
cette marche dans laquelle réside l’avenir de l’Afrique.
Bonne à toi frère Moctar.
RépondreSupprimerPar Farafina et pour Farafina nous triompherons.
Le Combat continue👊👊👊