Pour comprendre l’évolution actuelle de la crise qui divise
les centrafricains il faut incontestablement faire un retour dans le passé de
ce pays.
En effet depuis la réélection de David Dacko le 5 Janvier
1965 la Centrafrique a tout comme la plus part des pays africains attiré la
convoitise des puissances impérialistes alléchées par l’odeur des matières
premières. C’est ainsi que le pays sera contraint de contracter beaucoup de
dettes pour sortir de l’impasse économique. Mais cet endettement ne résoudra
pas tout naturellement cette crise d’où la naissance d’une crise politique qui
va contraindre le président à se rapprocher de la Chine communiste. Ce
rapprochement de David Dacko déplaira aux américains qui n’hésiteront pas à
soutenir Bokassa qui prendra le pouvoir en 1966 pour instaurer une dictature
sans précédente car il passera du tire
de président de la République à celui d’Empereur. Par la suite les rivalités
entre la France et les Etats Unis d’Amérique pour une main mise sur les
richesses de la Centrafrique pousseront la France à travers l’opération
BARRACUDA menée par les parachutistes français le 20 Septembre 1979 à ramener
David Dacko au pouvoir. Ce dernier sera réélu avec une forte contestation de
Patassé. D’où la naissance d’une nouvelle crise politique qui obligera
A.Kolingba à prendre le pouvoir. En 1993 Patassé sera élu président avant lui
aussi d’être éjecter de son siège par le général François Bosizé en 2003.
François Bosizé n’échappera aussi aux politiques
politiciennes des puissances impérialistes qui divisent pour mieux régner. Il
fera face à la naissance de plusieurs fronts de résistance dont l’UFDR de
Michel Djotodia. Bosizé sera contraint de fuir la Centrafrique pour son
refugier au Cameroun voisin permettant ainsi à la SELEKA diriger par Michel
Djotodia de prendre le pouvoir pour installer une transition. Michel Djotodia
héritera d’une Nation au bord du gouffre et meurtrie par des années de crise et
tentera dans une mission impossible de mettre en place un gouvernement de
transition composé de plusieurs couches socio-politiques du pays pour une
réconciliation nationale. Le président de la transition perdra très vite le
contrôle de ses troupes qui se lanceront dans des actes de vandalismes,
pillages, arrestations arbitraires, chasse aux sorcières….Avec la montée de la
violence entre pro et anti SELEKA, le 5 Décembre 2013 le Conseil de Sécurité de
l’ONU par la résolution 21 27 donnera mandat à la MISCA (Mission Internationale
de Soutient à la Centrafrique) en remplacement de la MICOPAX (Mission de la
Consolidation de la Paix en Centrafrique). Cette mission sera essentiellement
composée des forces armées Tchadiennes, Gabonaises et Camerounaises. Incapable
de mettre fin aux violences la France envoilera une nouvelle mission au nom de
SANGARIS. La coalition SELEKA au pouvoir dirigée par Djotodia sera accusé
d’être favorable aux musulmans ce
favorisera l’émergence d’une nouvelle résistance du nom des Anti-Balaka (anti-machettes
en Sango).
En résumer nous avons sur les différents fronts les forces
armées de la coalition SELEKA, les forces armées des anti-Balaka, et les forces
d’interposition qui sont censées mettre fin aux violences (la MISCA et
l’opération SANGARIS). Cependant malgré la présence des forces d’interposition
la crise s’aggrave de jours en jours et à même pris la tournure d’un conflit
entre musulmans et chrétiens. La MISCA à travers l’armée tchadienne est accusé
de soutenir les musulmans de la SELEKA et quanta l’opération SANGARIS elle est
accusée de soutenir les chrétiens anti-Balaka. Cela démontre encore combien les
africains n’ont pas compris que les puissances impérialistes comme la France
alimentent les divisions entre africains pour mettre la main sur les richesses
du continent. Cela risque aussi de faire répéter l’histoire du génocide
rwandais ou des puissances comme la France ont été complice du massacre de plusieurs
africains. Il faut que les africains prennent consciences pour mettre fin à
toutes ces guerres religieuses, ethniques et politiques pour donner la chance
aux générations à venir d’avoir un avenir radieux. Il faut en fin souligner
aussi la part de responsabilité de certains média impérialistes qui alimentent
les conflits à travers une propagande pour l’un ou l’autre camp à travers des
images ou vidéos montrant les différents massacres, attisant ainsi la haine. Il
faudrait que les africains prennent la décision courageuse que désormais
l’Afrique résoudra ses litiges sans l’intervention des puissances
impérialistes.
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