Nous avons atteint le point de non-retour dans la crise
malienne. Dans cette confusion ou se mélange islamistes d’Ancar Dine, Mujoa, Taliban,
Afghan, AQMI ,rebelles Touaregs du MNLA, CDEAO, Union africaine,…l’on ne sait
plus que deviendra le Mali, jusqu’à ou s’arrêtera cette crise ,et quelles
solutions faut-il envisager pour mettre fin à toute cette crise qui aujourd’hui
désole toute la communauté africaine qui soutient le peuple malien dans cette
dur épreuve.
Rappelons cependant que cette crise qui secoue aujourd’hui le
Mali tire ces origines depuis la chute du régime de Kadhafi injustement
attaquer et assassiner par une communauté international alléchée par l’odeur
des ressources naturelles. C’est sous surveillance satellitaire américaine et française
que les rebelles touareg du MNLA ont transités par le Niger avec d’importante
quantité d’armes de dernière génération pillées dans les dépôts de Kadhafi. Aujourd’hui
ces rebelles ayant infligés des défaites à l’armée malienne suite à la passivité
du président ATT, contrôleraient tous le nord-mali ,ce qui a facilita l’émergence
de nouveaux acteurs indésirables qui étaient déjà présent de façon discrète au nord(AQMI,
Ancar Dine,…).Des islamistes ou des rebelles ont ne sait plus aujourd’hui qui
fait la pluie et le beau temps car tous n’ont pas les même objectifs pour le
nord-mali, mais ce qui est sûr ils ont combattu ensemble pour cette occupation
et que les rebelles du MNLA auraient obtenu un soutien de la communauté
internationale qui continue de garder le silence lorsqu’il s’agit des rebelles
du MNLA mais commence avec la tournure actuelle des choses par réagir surtout face
à la montée islamiste.
Les origines et les acteurs de cette crise étant identifiés
alors quelles sont les solutions qui sont envisagées aujourd’hui ?
Après quelques tentatives des autorités maliennes avec l’option
militaire ,qui s’est soldée par un échec, après la prise du pouvoir par le
capitaine Sanago qui voulait joué au Rambo en se lancer dans la reconquête du
nord, ce qui avait au contraire faciliter l’avancée des rebelles, après la
nomination d’un président de transition(Dincounda Traoré)aussi pacifique que
ATT ,après quelques médiations du Burkina Faso, de l’Algérie et de la
Mauritanie ,aujourd’hui c’est la CDEAO et l’Union Africaine qui se saisissent
de cette crise après que les choses se soient compliqués .Dans des prises de
positions sans mesure des conséquences la CDEAO avec à sa tête un homme arrivé
au pouvoir par les armes semble mettre en avant l’option militaire pour arriver
au bout de cette crise. Il faut de passage souligner que le conseil de sécurité
des Nations-Unies s’est abstenu à deux reprises pour le vote d’une résolution
permettant une intervention militaire, demandons-nous alors quelles sont les
réelles motivations du conseil de sécurité. C’est ainsi que depuis le Samedi 16
la CDEAO réunie à Abidjan a décidé de faire bientôt intervenir un contingent
militaire de 3 300 hommes dont le Niger ,le Nigéria et le Sénégal
donneront les plus gros effectifs, pour accompagner la transition et pour reconquérir
le nord-mali entre les mains des rebelles du MNLA et des islamistes d’Ancar
Dine.
Cependant si cette intervention voit le jour quelles seront
les conséquence non seulement pour le Mali, mais aussi pour les pays ayant
intervenu dans cette opération ?
Une intervention militaire de la CDEAO au Mali entrainera non
seulement des divisions au sein de l’armée malienne mais aussi au sein de la
classe politique ,car il faut le souligner il y va de la souveraineté du Mali, il
y va de la légitimité des autorités malienne qui vont autorisés cette intervention dans la mesure ou pour une
bonne partie des populations malienne le capitaine Sanago doit conduire la
transition et non Dincounda Traoré imposer par la CDEAO. Une intervention
militaire de la CDEAO trouvera sur le terrain une fusion armée entre tous les
groupes opérant dans le nord-mali, et il faut souligner la capacité militaire
et la maitrise du terrain de ces islamistes et rebelles .Même les américains ou
français en Afghanistan, au Pakistan,…n’ont pas pu mettre fin à cette montée
djihadiste. L’armée de la CDEAO risque de se faire massacrée comme celle du
Mali avec le massacre de Aguelhok qui a démoralisé les troupes maliennes. Plus
grave encore c’est ce que les populations civils maliennes(les femmes, les
enfants, les personnes,…)seront prisent au piège dans cette guerre qui s’annonce
car aujourd’hui les rebelles et islamistes sont installés dans les villes et
vivent avec les populations, certains iront jusqu’à dire que c’est un génocide
qui est en préparation car comment l’armée de la CDEAO comprendra qui est
rebelle ou islamiste ou qui ne l’a pas et cette guerre partira pour durer des
années.
Avec tous ce temps écouler ces groupes rebelles et islamistes
ont désormais une maitrise total du nord et ont mis en place des stratégies
pour accueillir l’armée de la CDEAO et cela présente des risques pour tous les
pays voisins ou les pays qui interviendrons. Si nous prenons par exemple le cas
du Niger pays très proche du Mali, dont le président Issouffou Mahamadou fait
preuve de zèle excessif en insistant sur une intervention militaire rapide, les
conséquences seront nombreuses. Avec sa prise de position Issouffou expose le
Niger car envoyé un gros contingent au Mali pour combattre les rebelles et les
islamistes c’est faire du Niger un ennemi de ces acteurs qui voudront en retour
lancer des offensives contre le Niger et ces intérêts au niveau des frontières,
et aujourd’hui il n’ y a aucun doute que ces groupes sont en contact avec des
groupes au Niger car le Mali et le Niger ont toujours connu des mouvements de rébellion
et qu’au Niger il existe toujours les mêmes mécontentements au sein des
populations touareg qui peuvent profiter de l’occasion pour se lancer aussi
dans l’aventure pour faire aboutir leur revendication datant ou peuvent se
lancer par solidarité aux rebelles touareg du Mali. La cote d’ivoire et le
Niger ou le Burkina ne vivrons pas de la même façon les conséquences de cette
intervention ,car même la question des réfugiés maliens n’est pas vécu de la même
façon dans tous les pays de la CDEAO ,tous les pays de la CDEAO qui font frontière
avec le Mali subirons de prêt les conséquences de cette option militaire. Et il
faut ajouter à cette crise une crise alimentaire qui tous les pays du Sahel.
Quelles sont alors aujourd’hui les solutions envisageables
pour une sortie de crise pacifique ?
Pour une sortie de sortie de crise pacifique et sans
conséquences pour le Mali et les pays voisins ,il faut aujourd’hui
impérativement miser beaucoup sur le dialogue ,un dialogue d’abord entre les
maliens pour mettre en place des autorités consensuelles qui feront l’unanimité
et qui conduirons de façon objective la transition. Ces nouvelles autorités
doivent engager des pourparlers avec tous les occupants du nord(rebelles, islamistes
et la population),pour définir une ligne pacifique de sortie de crise .Les
nouvelles autorités doivent aller jusqu’à proposer un processus de
décentralisation poussée ou accorder véritablement une réelle autonomie mais
sans cession du territoire, elles peuvent aller jusqu’à organiser un référendum
pour consulter le peuple. L’option militaire ne doit être envisager que lorsque
toutes les voix de dialogues auraient été épuisées. C’est d’abord une solution
à la malienne et c’est lorsque cela ne donne rien qu’il faut que la CDEAO s’efface
et donner place à l’Union africaine qui est un cadre panafricain beaucoup plus influent
pour engager aussi des négociations jusqu’à épuisement de toutes les issus
possibles. Et en fin si l’option militaire s’impose il faudrait que ça soit les
forces maliennes qui envisagent cette option avec à l’appui un renforcement de
leur logistique et des couvertures aériennes mais sans une présence militaire étrangère
sur le sol malien.
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