mardi 30 avril 2013

Diffa, un nouveau défi pour les autorités du Niger

        Apres Zinder, Niamey, Gaya, les autorités de la 7eme République doivent à nouveau faire face à un mécontentement des populations nigériennes avec la réaction des jeunes de Diffa face aux politiques politiciennes des autorités et des partenaires du Niger. Que s’est-il passé à Diffa ?pourquoi une telle réaction des jeunes ?le déplacement du premier ministre Birgi mettra –t-il fin à cette crise ? Tant de questions qui se posent aujourd’hui.

En effet Diffa est située au sud-est du Niger, près de la frontière du Nigéria à 1150 KM de Niamey la capitale du Niger. Diffa est certes coupée du reste du pays mais sa particularité c’est que cette région est riche en pétrole. Avec le début de l’exploitation du pétrole par les compagnies chinoises, le régime de Tandja Mamadou décida de raffiner ce pétrole à Zinder une ville située au Sud du Niger, voilà le premier péché des autorités qui sera à l’origine des premières frustrations. Comment produire le pétrole dans une région et allez le raffiner dans une autre  sans que cela n’affecte la cohésion sociale ?la question est posée à Tandja Mamadou. Cette injustice à l’égard des populations de Diffa n’avait pas suffi il fallut encore mettre de côté les jeunes de la région dans l’offre des emplois. Pour les postes de gardiens, ingénieurs, manageurs, …il faut aller à Niamey ou ailleurs pour recruter comme si Diffa ne dispose pas de cadre ou jeunes compétents aptes à assumer ces responsabilités. Toutes ces injustices justifient aujourd’hui la réaction des jeunes de Diffa qui doivent en toute logique être les premiers à en profiter de l’exploitation de ce pétrole.

Au-delà de Diffa toutes les autres régions dans lesquelles des ressources naturelles sont produites doivent bénéficier en premier des avantages liés à leur exploitation. C’est une bombe à retardement pour les autorités de la 7em République si rien n’est fait pour solutionner à jamais ces injustices. Aujourd’hui les nigériens comprendrons pourquoi à l’époque les Touaregs de la région d’Agadez avaient pris les armes contre l’Etat c’était la même injustice qu’on faisait subir aux populations de cette région qui est celle qui apporte le plus à l’économie du Niger avec sa production en uranium, du reste aujourd’hui encore cette injustice existe même  certains esprits malins cachent cet état de fait pour défendre leurs intérêts égoïstes. C’est vrai que le Niger est un et indivisible, c’est vrai également que le Niger est une Nation, c’est vrai en fin que les ressources naturelles du Niger appartiennent à tous les nigériens, mais il faut également prendre en compte le droit des autochtones et mettre les régions dans lesquelles les ressources naturelles sont exploitées dans leur droit avant de songer à l’intérêt général car ces populations  vivent le plus souvent dans des environnements pollués avec la radiations, elles perdent leur espace pour l’agriculture et l’élevage,…et le mal c’est que même quand on parle de l’intérêt général ,il profite à une petite minorité ,c’est quelques hommes politiques qui ont toujours profités de l’exploitation des ressources naturelles au Niger.

La méthode utilisé par les autorités pour calmer les jeunes a jusqu’à la portée ses fruits. Cette méthode consiste à envoyer le premier ministre Birgi Raffini pour négocier avec les sages des régions, c’était pareil lors des évènements de Zinder. C’est vrai que le premier ministre incarne la sagesse, la diplomatie, voilà pourquoi le président l’a toujours mandaté pour régler ce genre de problèmes, mais la question qui se pose jusqu’à quand le premier ministre pourra-t-il calmer  les populations nigériennes ?




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