Depuis la proclamation de l’indépendance de l’Azawad le 6
Avril par les séparatistes Touaregs après une lutte armée, il faut aujourd’hui
faire un bilan de la situation au nord Mali pour voir qu’elles sont les apports
de cette libération notamment pour les populations vivant dans cette zone qui a
été pendant longtemps un champ de lutte armée, de terrorisme, de trafic de
drogue et d’armes, mais aussi une zone touristique avec ces villes historiques
comme Tombouctou.
Au lieu d’une libération de l’Azawad le MNLA(mouvement
national pour la libération de l’Azawad)et les autres groupes qui opèrent dans
cette région(Ansar Dine ,AQMI,…),ont d’avantage compliqués la situation pour
cette région et les populations qui s’y trouvent. De Kidal ,à Gao, Tombouctou, Ménaka,
Tessalit ,Aguelhok,…cette idée séparatiste n’a pas manqué d’avoir des
conséquences économiques, sociales, et politiques.
Sur le plan économique toute la zone du nord mali reste
sérieusement handicapé ,les banques, les magasins, sont soit fermés, soit
pillés par les insurgés, les échanges commerciaux se font aujourd’hui rare dans
cette zone du fait de l’insécurité .Nombreux sont les commerçants et opérateurs
économiques qui ont fui les combats en abandonnant tous, et aujourd’hui les
populations de cette zone qui ont eu le courage de rester se plaigne d’un
manque d’argent et de produits de première nécessité .Sur le plan social ou la
situation est catastrophique ,les secteurs sociaux déjà en difficulté dans le
nord-mali se compliquent d’avantage avec cette crise. Cette crise touche
beaucoup plus l’humanitaire, on parle aujourd’hui de plus de 300 000 milles
maliens qui ont fui les combats et se sont réfugiés dans des camps au Niger, au
Burkina Faso ,en Mauritanie et en Algérie, vivant souvent dans des conditions
difficiles, sans eaux potable, sans nourriture ,sans gite, sans soin .La
scolarité des enfants reste perturbé car ayant fui les zones de combats. On voit
des images choquantes d’enfants et de femmes maliennes faisant la queue pour
avoir quelques litres d’eaux, ou quelques tasses de céréales et pire encore il
fallait ajouté à cette crise l’insécurité alimentaire qui était déjà présente
du fait de mauvaises saisons .C’est le lieu de féliciter et d’encourager toutes
les organisations non gouvernementales nationales et internationales qui
travaillent chaque jours pour améliorer les conditions de vie de ces
populations victime de l’agissement de quelques-uns parmi eux. Sur le plan
politique le nord-mali reste couper du reste du pays et de la communauté
international. C’est l’isolement total et cela est d’avantage lié avec les évènements
intervenu récemment à Bamako, en occurrence le coup d’État militaire contre le
président sortant ATT. Notons cependant que avec le rétablissement de l’ordre
constitutionnel le nouveau premier ministre Modibo Diarra envisage des
négociations avec les rebelles. Mais la grande est question est négocier sur
quelles bases ?le nord-mali ira-t-il aux élections ?les nouvelles
autorités reconnaitrons la séparation de l’Azawad ou iront-ils vers un
fédéralisme comme solution ?la situation politique au nord reste dépendante
de la prise de position des nouvelles autorités et de la communauté
internationale.
Enfin disons qu’Il y a jamais eu de bonne guerre, les
populations civils sont celles qui payent toujours le grand prix de nos luttes
internes ,luttes souvent alimenter par des puissances impérialistes pour
affaiblir nos États et faire main basse sur nos ressources naturelles. Il
faudrait que tous les acteurs en cause dans crise malienne mettent en avant les
intérêts du Mali et des populations pour mettre fin à cette dur épreuve qu’endure
ces femmes et ces enfants.
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